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TROIS QUESTIONS À…. ……Mr Samba MBAYE, Secrétaire Général du Réseau National des Organisations de Lutte contre la Soudure et l’Endettement (RENOLSE)

« Le programme est en train de réfléchir sur comment organiser au niveau national une foire de troc alimentaire »

  • Nat-Bi : Mr Mbaye, le RENOLSE que vous dirigez a certainement subi les contrecoups de la pandémie du coronavirus. Peut-on avoir une idée de l’impact sur la mise en œuvre de vos plans d’actions ?

Samba Mbaye : Chaque année, depuis 2015, date de mise en place du RENOLSE, nous avons toujours élaboré un plan d’actions annuel à mettre en œuvre avec des objectifs de plaidoyer et de mobilisation sociale. Mais depuis l’avènement de la pandémie du Coronavirus survenue en Mars 2019, nous avons connu des blocages au niveau de la mise en œuvre des activités des plans d’actions qui nécessitent une mobilisation forte de plusieurs membres du réseau pour faire du plaidoyer et faire entendre notre voix. Donc depuis 2019 réellement nous n’avons pas pu dérouler nos activités. Le programme 2020 tournait autour du partage de deux grandes problématiques liées d’abord à une production des Nations Unies sur le droit des paysans au niveau international. Laquelle production est un texte assez important qui est tiré du traité de gestion de la biodiversité qui n’est malheureusement pas bien partagé par l’ensemble des acteurs surtout les acteurs de terrain. Donc les Ong, les organisations de producteurs membres du RENOLSE devaient être informés de la situation. L’essentiel du plan d’actions 2020 était tourné autour du partage avec comme cibles les cinq sous zones qui constituent le RENOLSE au national.

  • Néanmoins, vous avez au moins pu réaliser quelques actions ne serait ce que dans la définition de nouvelles stratégies d’accompagnement de votre cible ?

Malheureusement, nous n’avons pu réaliser que deux ateliers en plus d’un autre qui a été organisé par une autre synergie qui travaille beaucoup sur les semences paysannes et la biodiversité. Pour dire qu’il reste aujourd’hui des activités à réaliser pour 2020. La grande nouveauté en 2021, puisque nous sommes des organisations de lutte contre la soudure et l’endettement, nous travaillons beaucoup sur le droit à l’alimentation. Ce qui suppose que les acteurs aient accès aux produits alimentaires à des coûts qui soient raisonnables. C’est pourquoi nous avons imaginé que, oui, le marché existe, l’échange a changé de forme et c’est aujourd’hui de l’achat ou de la vente. Maintenant le programme est en train de réfléchir sur comment organiser au niveau national une foire de troc alimentaire. Surtout que l’essentiel des membres du RENOLSE est composé de producteurs. Dans la vallée du fleuve Sénégal, il y a du riz et des légumes, dans les îles du Saloum, il y a des produits halieutiques, dans le centre il y a du mil, du niébé entre autres céréales. Une grande partie qui se trouve dans la périphérie des centres urbain est effectivement intéressée par tous ces produits. Donc si on innove en tâtant le pouls du troc alimentaire, qu’est que cela va donner ? C’est ça l’idée du RENOLSE. Donc redynamiser le RENOLSE est une stratégie pour voir comment nous pouvons nous réorganiser et réussir un troc alimentaire.

  • Quelles sont aujourd’hui les perspectives pour l’année 2022 ?

Nous envisageons, dès le mois de janvier, organiser un Conseil d’Administration élargi. L’idée est de trouver des gens engagés et décidés de faire partie de l’équipe qui va redynamiser le RENOLSE. Parce que c’est une plateforme qui doit exister afin de faire bouger les choses. Il faut reconnaître qu’en 2015 beaucoup de choses avaient été faites et qu’Action de Carême compte beaucoup sur le RENOLSE pour pousser et développer son programme Pays. C’est pourquoi, dès le mois de janvier prochain nous allons mettre en place ce programme. Aujourd’hui la nouveauté est que désormais nous allons faire travailler une équipe technique qui sera composée de l’ensemble des coordonnateurs de programme de chaque organisation. Il sera aussi question de valoriser l’essentiel des outils de communication que vous mettez à leur disposition. Il faudrait, à ce niveau, que les ailes politiques de ces organisations soient informées des programmes et des résultats de leur mise en œuvre mais aussi des résultats de suivi pour voir comment les aider si cela coince quelque part.

Recueillis par Sidy Dieng

 

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