La rencontre des partenaires d’Action de Carême (AdC) s’est tenue ce mois de mars en présence de la chargée de programmes pour le Sénégal. Une occasion pour les partenaires d’échanger avec leur responsable sur le programme pays. Cette rencontre organisée par la coordination nationale sera aussi une occasion d’évoquer les questions liées à leur organisation, aux perspectives du programme, entre autres.
Cette rencontre de trois jours était une occasion d’échanger sur les informations générales du programme Pays, sur leur condition de travail, sur les aspects sociaux ainsi que les types de collaboration à nouer avec les ONGs et les autorités locales. L’autre point de la rencontre portait sur le plaidoyer et le développement personnel.
Face à tous les membres des organisations partenaires, Mme Vreni Jean Richard s’est réjoui d’avoir pu les rencontrer après deux années d’absence liées à la pandémie du COVID-19. Toutefois, elle se dit heureuse de revoir les responsables des OP. ‘’Je suis désolée de n’avoir pas visité toutes les Op. Mais je tiens à remercier tout le monde d’avoir pris part à cette rencontre qui constitue un moment de retrouvaille’’, a soutenu la chargée de Programme pays.
Mme Vreni Jean Richard a dans la foulée présenté aux participants, les missions qu’elle a effectuées chez certains partenaires notamment au COCOGEP, à la Fénagie/Pêche, à Asdes, à la Fejac, au KOUSSEK et à ALSE. ‘’C’est une visite pleine d’informations et de découvertes. Partout où j’ai été, nous avons tenu des séances de travail enrichissantes et les partenaires nous ont présenté des résultats encourageants sur les calebasses de solidarité, mais aussi de leur collaboration avec les autorités locales. J’ai également apprécié l’effet que les calebasses apportent pour la paix et le règlement des conflits dans le sud du pays’’, a magnifié la chargée de programme.
Par ailleurs, elle a recueilli l’avis des partenaires sur certaines contraintes liées à leur condition de travail, aux longues maladies, à la retraite, ainsi qu’aux aspects sociaux. La chargée de programme a également interpellé les partenaires sur le financement des REFECAS/OP afin d’éviter que ces dernières portent une atteinte aux fonctionnements des calebasses de solidarité. Des échanges constructifs ont rythmé la rencontre. Leurs avis ainsi que leurs propositions ont été pris en compte. Des réponses seront apportées à ces différents points de vue, a suggéré la coordination nationale. En réponses aux interpellations, la chargée de programme a évoqué entre autres la feuille de route nouveau programme, dont la rédaction va démarrer en 2024. Cette nouvelle phase du programme va probablement démarrer en 2025 jusqu’à 2030. S’agissant du monitoring, la chargée de programme a proposé aux participants de ne pas trop s’y investir, parce que les indicateurs vont certainement changer en 2024. Toujours au cours des discussions, les échanges ont porté sur les demandes de collaboration entre les OP d’AdC et les ONGs ou leaders politiques. A ce niveau, la coordinatrice d’ACCES soutient avoir reçu une demande de collaboration des membres de quelques villages. Malheureusement, souligne Mme Fatou Guèye Seck, ‘’leur demande a été déclinée parce que leur démarche n’est pas en phase avec le programme. Ils ont des intérêts cachés’’. De son côté, la FENAGIE/PECHE a présenté à l’UPADI (Union des Producteurs Agricoles Développement International) l’approche calebasse de solidarité. Celle-ci voudrait que l’approche soit démultipliée dans l’ensemble de la zone d’intervention du CNCR. Elle voudrait que la stratégie soit portée par le collège des femmes. Pour le RECODEF, une collaboration a été nouée avec le Comité sénégalais des droits de l’Homme sur l’animation et la sensibilisation sur les droits de l’homme, les mariages précoces, entre autres.
Dans son intervention, le coordinateur national d’AdC recommande aux OP de ne pas perdre de vue les principes du programme et des calebasses de solidarité. ‘’Il faut toujours vérifier, voire comprendre les attentes de ces collaborateurs. Il faut également voir si leur approche est conforme à nos principes. Sinon nous n’aurons plus de crédibilité auprès de nos membres. Nous devons certes développer et renforcer nos différents réseaux, mais avant de formaliser un partenariat, il faut s’en ouvrir à son OP pour recueillir ses conseils’’, a proposé M. Thiam. L’autre temps fort de la rencontre porte sur le plaidoyer et le développement personnel. Une formation au sortir de laquelle, les participantes et participants sont devenus capables de définir le concept de plaidoyer, d’établir la différence entre le plaidoyer et le lobbying, d’identifier les bases du plaidoyer et en fin élaborer une stratégie de plaidoyer.
Ababacar GUEYE