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Mamadou Lamine Ly, président de l’Association Sénégalaise pour un Développement Equitable et Solidaire (ASDES)

ENTRETIEN AVEC…

…..Mamadou Lamine Ly

Président de l’ASDES

(Association Sénégalaise pour un Développement Equitable et Solidaire)

Kaolack

« Les calebasses nous ont permis d’avoir plus de visibilité à Kaolack »

Mise en place en 2007 à Kaolack, ASDES (Association Sénégalaise pour un Développement Equitable et Solidaire) exécutait ses programmes avec ses propres moyens pour mener des activités citoyennes autour de la sensibilisation et du plaidoyer. Le président de l’ASDES revient dans cet entretien sur son partenariat avec Action de Carême qui a permis d’avoir beaucoup plus de visibilité à Kaolack surtout avec le phénomène des calebasses de solidarité qui ont un ancrage solide dans plusieurs quartiers de la ville.

Art Culinaire
Mamadou Lamine Ly, président de l’Association Sénégalaise pour un Développement Equitable et Solidaire (ASDES)

 

Qu’est-ce qui vous a motivé à mettre en place ASDES ?

L’Association Sénégalaise pour un Développement Equitable et Solidaire, ASDES, a été mise en place à la suite du constat fait que certains membres de la société civile avaient fait au niveau de Koalack. Lequel constat faisait état d’une situation voulant que les jeunes et les femmes manquaient d’appui et d’encadrement dans certain secteur comme, entre autres, l’éducation.

C’est à cet effet que nous avons créé l’Association Sénégalaise pour un Développement Equitable et Solidaire avec divers acteurs dont des enseignants, des paysans et d’autres professions. Ensemble nous avons exécuté des programmes avec nos propres moyens d’abord en 2007. A partir des cotisations, nous faisions de la sensibilisation et du plaidoyer autour d’actions citoyennes. C’est-à-dire inciter les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales, mettre en place des comités de quartier, impliquer les autorités administratives dans ce que nous faisons à travers ce qu’on appelait des camps de jeunesse  qui nous permettaient d’instaurer un dialogue entre les autorités et les jeunes.

Cela a porté ses fruits à tel enseigne que nous avons eu assez vite des partenaires. Dans un premier temps, nous avons bénéficié de l’accompagnement d’Oxfam America pour notre premier programme qui était axé surtout sur l’éducation à la citoyenneté. Et, chemin faisant nous avons eu beaucoup de partenaires.

A quand remonte votre collaboration avec Action de Carême ?

 C’est en 2013 que nous avons rencontré Action de Carême Suisse. C’était à l’issue d’un audit qui avait été commandité par un autre partenaire. Les résultats de l’audit ont mis en exergue des potentialités chez ASDES qui a amené ADC à asseoir un partenariat avec nous. Depuis lors, après les phases diagnostiques de 6 et 8 mois successifs, nous nous sommes installés dans des programmes biennaux.  Cela marche assez bien et çà nous a permis d’avoir beaucoup plus de visibilité à Kaolack surtout avec le phénomène des calebasses de solidarité qui ont un ancrage solide dans plusieurs quartiers de la ville et même au-delà dans les zones rurales de Ourou, Thiomby et Gandiaye.

Nous avons même pu fédérer toutes ces calebasses en mettant en place le réseau des calebasses de Kaolack. A l’heure actuelle ce réseau marche de manière autonome. Ils tiennent des réunions périodiques encadrées par les femmes. Car dans la plupart des calebasses les femmes  sont majoritaires. La proportion des hommes tourne autour de 5 ou  10% au maximum.

Quel regard portez-vous sur le RENOLSE ? ’est ce que le RENOLSE apporte aux organisations partenaires

Nous avons aussi installé un réseau des associations qu’on appelle le RENOLSE (Réseau national des Organisations de lutte contre la Soudure et l’endettement). Lequel réseau nous permet, nous les politiques, de nous concerter et de dégager des orientations devant nous permettre  d’être beaucoup plus présents dans ce que ADC veut faire avec nous et de tout synthétiser. Ce qui nous permet d’avoir un regard en dehors de l’équipe technique, l’équipe politique aussi est présente pour qu’ensemble et de concert avec l’équipe d’Adc définir ce que nous devons faire, comment le faire et quelle stratégie mettre en œuvre au niveau de nos champs d’actions.

Mais il faut principalement dire que nous sommes aujourd’hui dans le plaidoyer. Lequel plaidoyer nous permet d’inciter nos membres, au niveau de nos calebasses surtout en zone rurale, à la mise en place et  l’adoption de l’agriculture écologique, à réfléchir sur les semences paysannes et à prévoir les périodes de soudure et d’endettement. C’est ce qui nous a permis d’être vraiment plus présents au niveau des zones rurales surtout quand on sait que les politiques ne sont pas toujours présents sur le niveau opérationnel. Mais avec le RENOLSE, ça nous permet de nous réunir de temps en temps et de revisiter un peu le partenariat entre nous et Action de Carême Suisse, de revoir les orientations générales et de pouvoir accompagner nos équipes techniques dans l’exécution des programmes ADC.

 Propos recueillis par Sidy Dieng

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