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Des mécanismes de financement pour l’autonomisation des femmes

 « L’approche dans la confidentialité a permis aux membres d’intégrer la calebasse »

Nous remercions notre partenaire Ujak qui nous accompagne au niveau de la base pour nous rendre autonome avec la mise en place de la calebasse. Celle-ci nous a sorti de la situation. Autrefois, nous allons vers les banques pour y contracter un prêt avec un intérêt sans compter l’apport à verser. Mais depuis que la calebasse a été créée, elle nous a permis de vivre dans la confidentialité. Elle nous a permis également de renforcer notre relation. A chaque rencontre, le membre vient faire sa contribution dans la confidentialité sans que personne ne sache. Nous avons créé la calebasse en 2017 et nos membres sont au nombre de 56 personnes dont 7 hommes. Chaque jeudi, les membres se réunissent et font leur AVA sous la présence de la présidente. Nous remercions le bon Dieu depuis que nous l’avons créé si un membre a besoin de soutien pour l’éducation de ses enfants lors de l’ouverture des classes, la calebasse apporte son soutien. Pareil pour celui qui a besoin d’un financement pour se soigner ou pour soigner un membre de sa famille. Là aussi seules trois personnes seront au courant de ses besoins, il s’agit de la présidente, de la secrétaire générale et de la trésorière. Il peut arriver que le membre rencontre quelques difficultés pour rembourser. Dans ce cas de figure, les trois personnes les gèrent dans la confidentialité. Et lors de la réunion bilan, elles informent juste l’assistance mais elles ne citent pas leur nom. C’est cette approche dans la confidentialité qui a permis aux membres d’intégrer la calebasse.

Des mécanismes de financement pour l’autonomisation des membres

Avec notre calebasse, les financements ne dépassent pas 20 000 F cfa. A l’approche de la fête de tabaski, tous les membres avaient sollicité un financement. En commun accord la calebasse a remis à chacun un financement de 10 000 pour éviter de vider notre caisse. La calebasse effectue aussi des activités génératrices de revenus. Nous vendons à nos membres des détergents, des nattes, des assiettes, des bassines. Tout ce qu’ils allaient s’approvisionner dans les marchés hebdomadaires, nous les achetons et les remettre aux membres. Comme nous faisons partie de REFECAS, nous souhaitons qu’il nous accompagne en finançant les réseaux communaux, ces derniers à leur tour puissent accompagner les calebasses. L’apparition de la pandémie à la COVID-19 nous a apeuré et nous avons décidé de surseoir nos rencontres. Parfois quatre à cinq personnes se retrouvent pour faire la situation. Mais les activités ont été suspendues à cause de la pandémie. Avec la pandémie nous avons pu bénéficier d’un financement du REFECAS. Etant la vice-présidente, j’ai décidé d’octroyer le financement à d’autres calebasses qui ne sont pas dans le bureau. La calebasse nous a apporté des solutions. Partout où je suis, je la défends parce qu’elle est notre fierté. Elle fonctionne dans la transparence et la confidentialité. La calebasse est le seul outil qui peut résoudre le problème du membre sans beaucoup de contraintes. Tous les membres le savent et le comprennent. Je le répète, les femmes qui n’avaient pas installé une calebasse, je les conseille à l’installer parce qu’elles n’y trouvent que des avantages. Dans la commune de Guédé village, nous n’avons pas de problème, beaucoup de calebasses ont été installées grâce à l’appui de l’UJAK.

Ce reportage a été réalisé grâce au financement d’Action de Carême Suisse à travers le projet FOCOMO (Formation Communication Monitoring)

Photo : légende

Photo : Dioulé Ousmane Djigo

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