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Atelier des partenaires d’ADC-Sénégal : L’auto-évaluation du Programme Pays 2017-2022 au menu

Du 27 février au 02 mars, les organisations partenaires d’ADC au Sénégal ont tenu à Thiès leur première rencontre de 2023 en présence de la chargée de programme. Une rencontre qui a porté sur trois points : le partage du monitoring 2022, le soutien financier du MFESS au RENCAS et l’auto évaluation du PPP 2017-2022.

Comme chaque année, la coordination nationale convie les partenaires d’Action de Carême Suisse à des rencontres d’échanges et d’informations. Cette rencontre a pour objectif d’échanger davantage sur l’auto-évaluation du programme pays, le monitoring, entre autres. Dès son entame, la chargée de programme pays à Action de Carême Suisse a salué les efforts que les partenaires effectuent pour porter le programme. ‘’Il faut s’attendre que prochainement qu’il ait une évaluation externe. En attendant, je félicite tout le monde sur la collaboration entre le ministère, la coordination nationale et le RENCAS. Cela montre que l’approche sur laquelle nous travaillons est porteuse d’espoir. Elle est attirante. Nous nous réjouissons que les autorités apprécient notre démarche’’, a salué Mme Vreni Jean Richard la chargée de programme Pays avant de présenter les résultats du monitoring 2022. (Ndlr : nous y reviendrons dans le prochain numéro).

A sa suite l’assistante de la coordination nationale a présenté les deux projets du RENCAS que le Ministère de la Microfinance et de l’Economie Sociale et Solidaire a décidé de financer. ‘’Une ligne de crédit d’une valeur de 100 millions de F CFA sera financée au RENCAS pour soutenir ses activités. Elle est répartie comme suit : 75% de la ligne sera utilisée pour soutenir des opérations d’achats groupés autour des REFECAS (réseaux fédéraux des Calebasses de solidarité) et les 25% restant, soit 25 millions sont destinées aux jeunes membres des RF pour soutenir des projets socio-économiques, comme le maraichage, le petit commerce et les services.  Une autre ligne de 50 millions de F CFA pour l’acquisition de deux véhicules et une quinzaine de bascules’’, a indiqué Mme Ndiaye.

Revenant sur l’auto-évaluation, notamment les changements majeurs opérés au cours de la période 2017-2022 particulièrement sur les conditions de vie des membres des calebasses et le niveau de contribution du PPP, plus d’une dizaine de changements ont été répertoriés.  Parmi les points positifs, ils ont cité le renforcement des liens entre les communautés, l’intégration des laissés pour compte autour des CDS, l’intégration dans toutes les couches sociales et ethniques, l’utilisation des semences paysannes, la capacité de pénétration et d’adoption de la stratégie, la solidarité, le renforcement des liens entre les communautés, le renforcement du pouvoir économique, la compétence en gestion économique.

D’autres points comme la reconnaissance des membres des CDS par les acteurs économiques, la pacification dans les communautés, l’équité sociale, l’intégration aux instances de décision et l’adhésion des politiques à la stratégie ont constitué des points de satisfaction.

La contribution aux processus transformateurs dans le cadre du programme pays a enregistré des points non moins importants particulièrement, la bonne dynamique organisationnelle, l’accompagnement technique et financier du partenaire, le système de communication amélioré, la valorisation des compétences locales.

S’agissant de la suite à donner au processus d’accompagnement organisationnel et institutionnel, une large discussion s’est ouverte sur les actions que le RENOLSE (Réseau National des Organisations de Lutte contre la soudure et l’Endettement), en tant qu’organisation faitière, devrait porter. Lesquelles actions portent sur l’identification de potentiels partenaires, le développement des partenariats avec les institutions publiques et le travail sur les appels à projets. Ses forces et faiblesses ainsi que celles du RENCAS (Réseau National des Calebasses de Solidarité) ont étés respectivement décelées. Le premier a une capacité de mobilisation, malheureusement, une faible présence sur le terrain a été soulignée. Le RENOLSE a besoin également d’assistance pour le fundraising. Quant au RENCAS, ses membres ont une capacité de mobilisation. L’émergence des leaders est aussi un point positif, sans compter la formalisation juridique du réseau. Comme le RENOLSE, une faible participation des hommes a été observée, une absence de plan stratégique et un faible taux d’exécution du PTA (plan de travail Annuel).

Sur la manifestation et l’évolution de la soudure et de l’endettement, chaque zone agroécologique a identifié la période où ce phénomène est observé. Pour bon nombre d’entre eux, la situation s’est améliorée grâce à l’intervention des calebasses. Les victimes assurent au minimum les deux repas quotidiens. Quant à l’endettement, il évolue d’une zone à une autre. Par ailleurs, les participants ont élaboré un classement des stratégies suivant leur pertinence. La calebasse de solidarité arrive en premier. A la suite, ils ont proposé d’autres stratégies pertinentes autres que celles du programme, à savoir les droits humains, les violences basées sur le genre, les changements climatiques, etc.

Ababacar GUEYE

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