Pour une meilleure appropriation de la stratégie calebasse de solidarité, l’Ong Agrecol/Afrique a formé, mi-juin à la commune de Ndiédieng à Kaolack, les nouveaux membres de calebasses de solidarité sur la gestion de cet outil qui participe à l’autonomisation des familles.
Elles sont plus d’une cinquantaine de femmes, membres de calebasses de solidarité a participé à cette session de formation. Ces calebasses sont nouvellement installées à Ndièdieng. A cet effet, les membres ont besoin d’informations et d’outils pour faire fonctionner leur calebasse. Dès lors, une session de formation s’impose. Celle-ci a été assurée par la Chargée du programme de lutte contre la soudure et l’endettement. ‘’L’objectif de cette session de formation est de mettre en échelle l’approche Calebasse de Solidarité (CDS) pour son intégration dans les stratégies de lutte contre la pauvre et surtout l’exclusion sociale’’, a souligné Mme Ndèye Yacine Cissé.
Selon la chargée de programme, cette formation sur la gestion de la calebasse de solidarité est axée autour de l’appui à sa mise en place, le renforcement de capacités des communautés locales, le suivi/évaluation du fonctionnement des CDS installées et la pérennisation de celles-ci à travers leur mise en réseau. A cet effet, elle est largement revenue sur certains concepts qui sont utilisés dans le programme de lutte contre la soudure et l’endettement pour permettre aux bénéficiaires d’avoir le même niveau de compréhension. Il s’agit entre autres du droit à l’alimentation, l’insécurité alimentaire chronique, transitoire, saisonnière et la soudure. Des thématiques de travail qui sont chères au Programme Pays d’Action de Carême Suisse – Sénégal dont la coordination nationale est assurée par AgriBio Services. Dans ce Programme, poursuit-elle, une dizaine de stratégies sont exécutées mais la calebasse de solidarité constitue la porte d’entrée.
Dans une atmosphère récréative, les bénéficiaires ont identifié les systèmes de financement existants dans leur a localité et leurs caractéristiques. Parmi ces microfinances, elles ont cité (Niéti thiabi, crédit mutuel, kori, vision fund, etc.). Les bénéficiaires ont d’ailleurs reconnu le taux d’intérêt élevé, l’endettement chronique des bénéficiaires, entre autres. ‘’La finalité est de présenter et clarifier notre approche qui est très différente de celles des institutions de microfinances’’, a soutenu Mme Cissé. Ainsi la chargée de programme est largement revenue sur la stratégie de lutte contre la soudure et l’endettement, à savoir la calebasse de solidarité, ses caractéristiques, ses principes de base et son fonctionnement, sans oublier ses ressources et leurs utilisations. La formatrice a passé en revue tous les aspects qui gravitent autour de la calebasse, à savoir les règles de procédures d’emprunt, les mécanismes d’autofinancement, communément appelés (MAF), les achats groupés, les Mécanismes d’Autodéfenses (MAD), etc. Mieux, la formatrice a donné quelques éléments essentiels de la fonctionnalité d’une calebasse. Il s’agit de la liste des membres, les rencontres régulières, la collecte des AVA (Apport Volontaire Anonyme), l’octroi des crédits et le remboursement de ces derniers mais aussi les outils de gestion.
L’espoir est permis, soutient la formatrice, par ailleurs chargée de programme, dans la mesure où lors des ‘’discussions dans les groupes et les compléments d’information apportés lors des plénières permettent de dire que les participants ont dans l’ensemble retenu les caractéristiques d’une calebasse fonctionnelle.
Ababacar GUEYE