Dernièrement, la Fénagie/Pêche (Fédération nationale des Gies de Pêche) en collaboration avec les populations locales des îles ont reboisé plus de huit hectares de mangroves. Le coordinateur du programme soudure endettement à la Fénagie/Pêche, M. Mor Mbaye Diop, revient sur ces activités déroulées par les calebasses de solidarité de Thialane.
Depuis quelques temps, les activités de reboisement sont devenues comme une routine à la Fenagie/pêche. En effet dans le cadre du projet de promotion à la résilience sociale et écologique dans les unions locales de la Fénagie/Pêche financé par Action de Carême Suisse sous la coordination de AgriBio Services, la Fénagie/Pêche a effectué un reboisement de la mangrove dans l’Iîe de Thialane, dans la commune de Niodior du département de Foundiougne. Dans cette dite localité, la Fénagie/Pêche a pu installer une dizaine de calebasses de solidarité. Lesquelles calebasses excellent dans l’initiation d’opérations de reboisements communautaire de mangroves. Une activité d’autant importante que la forêt de mangrove constitue, de toute évidence, une source de pérennisation de leurs activités dans ces zones. Surtout que, selon Mor Mbaye Diop, coordinateur du Programme Soudure Endettement à la Fénagie/Pêche, la forêt de Mangrove participe considérablement, dans les iles du Saloum, à la régénération de la ressource et à la préservation de la biodiversité marine et côtière, Aussi, conscientes de son apport dans la reproduction des poissons et crustacés, dans la préservation de la biodiversité et l’atténuation de l’érosion côtière entre autres, au village de Thialane dans la zone de Bassoul, les populations particulièrement les femmes s’adonnent régulièrement au reboisement de ladite espèce arboricole. ‘’Nous avons organisé des activités de reboisement au courant du mois d’août dernier (26 au 28 août). Nous avons en collaboration avec les populations locales reboisées plus de huit hectares de mangroves, environ plus de 4 000 propagules ont été plantées dans cette zone’’, indique le coordinateur. Pour dire que, selon M. Diop, qui dit résilience, parle inévitablement d’adaptation aux changements climatiques. Au niveau du village de Thialane, Toubacouta, Djiffer, Aujourd’hui c’est une activité phare à la Fenagie/Pêche.
Récemment, souligne-t-il, à Njirnda, la Fénagie a organisé une formation en ostréiculture. Et au cours des travaux, il s’est avéré qu’avec la raréfaction, les femmes déploient beaucoup d’énergie et de moyens pour accéder à la ressource. La formation a été assurée par un expert qui a été recruté après un appel à candidature. Lequel formateur leur a doté de nouvelles compétences pour pratiquer l’ostréiculture et valoriser le produit local. Aujourd’hui avec la nouvelle donne, à savoir les techniques de conservation du produit et la qualité du produit contribuent significativement à l’amélioration des revenus des femmes membres des calebasses de solidarité. Maintenant, elles peuvent vendre leurs produits à 3.500 F cfa à Dakar. Une réussite sur laquelle la Fénagie/Pêche compte s’appuyer pour mieux accompagner les femmes dans leur quête d’autonomisation.
En atteste le fait que le réseau fédéral s’est fortement illustré à l’occasion de la FIARA (Foire internationale de l’Agriculture et des ressources animales), un événement majeur qui a enregistré plusieurs visiteurs. ‘’Cette foire a permis à la Fénagie/Pêche de vulgariser les stratégies du programme soudure endettement autour de la CDS. Nous avons profité dans notre stand où nous avons placé une calebasse remplie de produits agricoles, forestiers, halieutiques pour sensibiliser les visiteurs sur l’approche calebasses de solidarité. Nous faisons le plaidoyer autour de cette stratégie afin que les autorités étatiques puissent l’utiliser comme un outil de développement afin de mieux lutter contre la pauvreté’’, renchérit Mor Mbaye Diop.
Sidy Dieng